Fermes des Deux-Sèvres en 1889

Ethnophoto a également sa revue publiée sous Lodel (ex : Terrain)

 

Fermes

Album photographique
Inventaire (Bressuire, Parthenay, Melle, Niort)

 

 

Les fermes des Deux-Sèvres

à l'Exposition universelle

Paris 1889
 

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Ferme de Louis Guérin, 60 ha, bail de 9 ans
Bois-Galard, commune de la Ferrière, Canton de Thénezay

 

 

Une exposition agricole collective

C'est par un arrêté daté de février 1882 que le ministre du commerce Pierre Tirard constitue officiellement le « Comité départemental des Deux-Sèvres pour l'exposition universelle de 1889 ».
Afin de 
faire connaître l'importance culturale et la situation agricole des différentes régions françaises, le commissariat général de l'exposition invite les départements, les comices, les sociétés et les syndicats agricoles à former des collectivités afin de réfléchir et de mettre en oeuvre une représentation cohérente de leur territoire. C'est dans ce sens, sous la présidence du député De la Porte, que le comité opte pour l'organisation d'une exposition agricole collective départementale dans la perspective de valoriser la moyenne et petite cultures, à moindre frais pour les exposants. « Cette exposition comprendra les produits agricoles et les photographies de bâtiments ruraux de 60 fermes du pays au maximum. Ces exploitations seront choisies parmi les moyennes de chaque canton en se basant surtout sur l'origine géologique des différents sols...1 » 

Sur un budget total de 9640F, le Conseil général des Deux-Sèvres finance l'opération à la hauteur de 43,5%, la Société centrale à 43% et le Ministère de l'Agriculture à 13,5%.
Profitant de la scène internationale pour 
exprimer à sa manière le centenaire de la Révolution française et surtout affirmer les progrès agricoles du département, le Conseil général se persuade en cette fin de siècle que l'exposition collective est  « la seule exposition qui peut donner une idée générale, complète du département ; la seule aussi dont les suites, en raison même des études qu'elle nécessite, peut produire des effets salutaires pour les populations agricoles.2 »

Afin d'assurer l'organisation et la mise en forme du projet collectif, le comité considère que l'organe « le plus autorisé, le plus intéressé, le plus capable » est sans conteste la Société centrale d'Agriculture des Deux-Sèvres. Gustave Robert, membre éminent de la structure et professeur à la chaire départementale d'agriculture, est chargé de conduire l'opération.

 

 

Société centrale d'Agriculture des Deux-Sèvres

Fondée le 25 septembre 1859, en droite ligne de la Société libre d'Agriculture créée le 30 messidor an VIII (19 juillet 1800), la Société centrale s'est donné comme principal objectif le perfectionnement de toutes les branches agricoles et spécialement les progrès de l'agriculture dans le département.3

 

 

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Ferme de Célestin-Pierre Audoin, 40 ha, bail de 12 ans
Le Bas-Genneton, commune de Genneton, canton d'Argenton-Château

 

La cheville ouvrière

Gustave Robert est nommé professeur d'agriculture suite à un concours qui a lieu à Niort en 1881. À cette époque, il assure le secrétariat de la Société d'agriculture de la Seine-Inférieure et est attaché, en qualité d'ingénieur-chimiste, à une importante fabrique d'engrais de Rouen, la Maison Chouliou. Cette compagnie lui confie plusieurs missions importantes, notamment l'étude de la culture de la betterave en Allemagne, et celle des vaches laitières du pays de Bray, en Normandie.

Chercheur, mais peu formé à la pédagogie agricole, il doit franchir de nombreux obstacles avant d'acquérir l'expérience du professeur émérite qu'il deviendra. « Dans son cours à l'Ecole normale de Parthenay, où il avait préparé le bagage scientifique agricole de jeunes gens destinés à enseigner eux-mêmes au nord, au sud et au centre ; dans ses conférences aux chefs-lieux de canton où il avait à porter la bonne parole tantôt aux laboureurs de la plaine calcaire, aux vignerons saintongeais et aux herbagers du Marais, Gustave Robert était obligé, pour faire œuvre utile, de donner, là un enseignement singulièrement complet, ici d'aborder des sujets absolument différents des uns des autres.4»

Lors de la crise phylloxérique (1874-1891), il se voue corps et âme à la reconstitution du vignoble détruit et intervient de façon efficace au niveau des cépages, de la greffe, du bouturage, de la taille et des systèmes de culture dans les principaux centres de production : Saint-Maixent, Parthenay, Pamproux, Celles, Brioux, Loubillé, Mauzé, Beauvoir, Prahecq, Frontenay. 

Malheureusement, à Paris, le 9 février 1893, il est frappé de mort subite alors qu'il prend le train pour Niort, interrompant ainsi brutalement sa mission qui devait assurer la participation du département deux-sèvrien à l'exposition mulassière de Chicago. Il venait d'être nommé officier du mérite agricole deux années auparavant.4

 

L'enquête agricole

En tant que commissaire spécial, Gustave Robert espère que l'exposition collective puisse s'affirmer comme une véritable leçon de choses dépeignant très précisément la physionomie des fermes deux-sévriennes.

Complémentairement aux visites critiques des années précédentes dans le cadre de concours annuels, une grande enquête agricole est menée auprès de quatre-vingts fermes (soixante-cinq finalement sont consignées sur les registres de notices agricoles).
D'une manière générale, deux exploitations sont choisies parmi les moyennes de chaque canton
. Le commissaire ne souhaite pas que le cultivateur pris en exemple soit le meilleur ou l'un des plus mauvais. De même, l'exploitation choisie ne doit pas être située sur les meilleures terres du canton, ni sur les plus difficiles. Découlant de ces critères, les surfaces exploitées des fermes choisies oscillent entre 18 et 157 hectares ; la moyenne se situant autour de 55 hectares.

En cette fin de XIXe siècle, le mode de faire-valoir le plus répandu reste le fermage pour 65% des exploitations, le métayage devenant plus rare (3% des exploitations choisies). Quant au faire-valoir direct, il gagne peu à peu du terrain. Il représente à cette époque environ 33% des exploitations visitées.

 

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Ferme de Louis Rangeard, 41 ha, bail de 12 ans
Magé, commune de Louzy, canton de Thouars

 

« Une fois les exploitations choisies,  précise Gustave Robert, nous avons commencé à les visiter, les unes après les autres ; ces visites ont duré du mois de septembre 1888 au mois d'avril 1889 5.
Dans chaque exploitation nous prélevions un échantillon des roches géologiques sur lesquelles reposent les différentes terres, des échantillons de sol et de sous-sol, sur chaque nature de terrain ; ce qui représentait en moyenne 6 à 8 échantillons de terre. Puis nous prenions ensuite des échantillons de céréales : froment, avoine, seigle, orge, sarrasin et maïs, avec leurs noms vulgaires, comme nous l'avions fait pour les terres, du reste.
En plus de céréales, nous prenions des graines de légumineuses : haricots, pois fèves etc., ou de prairies artificielles : luzerne, trèfle, sainfoin et minette. Nous avons également réuni une collection de 25 laines des communes où l'on pratique l'élevage du mouton.

En outre de ces échantillons purement agricoles, nous avons tenu à faire figurer une collection aussi complète que possible de vins blancs et rouges du département, tant anciens que nouveaux ; en y ajoutant même des vins produits par des cépages français greffés sur américains. En outre, nous avons fait figurer, une collection de vingt-cinq échantillons de vins et d'eaux-de-vie du département, les échantillons n'ont pas été exposés au public, mais le nom, l'adresse des propriétaires ainsi que l'origine des cépages ont été indiqués sur des bouteilles vides, bouteilles mises en dépôt qui étaient dans les caves de la classe 73 (boissons fermentées)6. Nous avons été obligé de prendre cette mesure afin d'éviter l'explosion des bouchons des bouteilles de vins blancs surtout, explosion causée par la chaleur considérable qui a régné, pendant tout l'été, dans les galeries du quai d'Orsay.7»

 

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Ferme d'Alexis Maingret, 52 ha
La Roulière, commune de Beaulieu, canton de Bressuire

 

L'enquête photographique

Gustave Robert et son équipe photographièrent les bâtiments ruraux de chaque exploitation visitée en y faisant figurer le personnel masculin revêtu de ses habits de travail et le personnel féminin coiffé du bonnet ou de la coiffe locale. Un souci « d'authenticité » qui lui valut les félicitations du jury. « Les photographies prises, plus intéressantes pour la plupart et plus parfaites qu'on n'aurait pu l'espérer, quelques unes véritablement artistiques jetteront la note gaie dans notre œuvre. Elles sont encore un enseignement. Les physionomies et les costumes locaux y revêtent un accent de vérité qui retiendra plus d'un visiteur moins soucieux des choses de l'agriculture que curieux des vues pittoresques et des types individuels fournis par nos Deux-Sèvres.8»

Lorsque l'on parcourt attentivement les photographies, plusieurs remarques viennent à l'esprit. En premier lieu l'occupation de l'espace : le photographe, probablement Gustave Robert, a, semble-t-il, consciencieusement et systématiquement investi l'espace de prise de vue en disposant les acteurs d'un jour sur toute la largeur de la photographie et en prenant soin de matérialiser symboliquement pour chacun des sexes leurs tâches respectives par les objets tenus à la main ou situés à proximité.

 

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Ferme de Benjamin Gobin, bail de 9 ans
La Dronière, commune de Clessé, canton de Moncoutant

   

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Ferme de Prosper Vivion, 87 ha, bail de 9 ans
Puy-Louet, commune des Aubiers, canton de Chatillon-sur-Sèvres (Mauléon)

 

En second lieu, le cadre de la prise de vue : de toute évidence, il s'agit d'une enquête exprimant essentiellement les choix culturaux et le progrès agricole, les maisons d'habitation avec leurs caractéristiques architecturales ou les tâches domestiques sont en effet peu prises en compte. L'accent est principalement mis sur les bâtiments strictement agricoles, le cheptel, le matériel et la production.

Cette opération qui a coûté 18,5 % du budget total n'a pas été de tout repos. Certes, le chemin de fer puis les voitures hippomobiles ont favorisé les déplacements jusqu'aux fermes les plus isolées mais les distances répétées, les intempéries, l'orientation du soleil et le rythme imposé par la technique photographique se sont révélés une véritable aventure.

« Les photographies ont toutes été prises par nous, et remises à un photographe de Niort (M. Duburguet) pour le développement du cliché et le tirage d'une première épreuve. Il ne nous a pas été possible de faire nous même les opérations si longues du développement, car nous donnions les clichés ,le soir en rentrant d'excursion, on vidait aussitôt les châssis pour les remplir de glaces non impressionnées, nous partions tous les matins à cinq heures, pour récolter encore, à part les échantillons, huit à dix vues photographiques, les rapporter à Niort, changer les châssis et repartir le lendemain matin. Ces deux cents vues ont été classées dans cinq albums de grandeur uniforme.7 »

 

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Chambre de voyage 18 x 24 cm Mackenstein (fin XIXe) (coll. Marc Fineltin)
Type de matériel photographique utilisé par Gustave Robert en 1888-1889

 

 

Dépenses liées à la photographie

Facture Mackenstein, appareils photographiques ..... 613,25F
Brewer, verrerie ...... 175,70F
Poulenc, Produits chimiques ...... 118,95F
Picard, glaces gélatino-bromure  ...... 237,15F
Nacivet, passe-partout et cartons ...... 166F
Mackenstein, boîtes à clichés ...... 16,05F
Duburguet, développement des clichés, tirage en double, retouche et collage ...... 305,10F
Picard, fournitures courantes, glaces ...... 170,90F
Total ...... 1793F 9 

 

 

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Ferme de M. O. Bouiller
Noizé, commune de Oiron, canton de Thouars

 

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Ferme de Aléandre Moreau, 72 ha, bail de 15ans
Massigny, commune de Saint-Pompain, canton de Coulonges-sur-l'Autize

 

L'exposition dans ses murs

Quarante trois départements ont organisé une exposition collective. L'exposition deux-sèvrienne occupait le huitième rang par son étendue. Elle s'étalait sur un espace de 3,5 m de large et 10 m de long dans la galerie du Quai d'Orsay qui longeait la Seine, entre le palais des produits alimentaires et le pont de l'Alma10. Les huit cents bocaux d'échantillons étaient disposés sur une grande étagère recouverte de tissu vert formant gradin. Dans la partie supérieure, à gauche et à droite, trônaient deux cartes du département : l'une géologique, l'autre topographique sur laquelle chacune des fermes étaient matérialisées par un disque rouge. Huit coupes géologiques exprimant la formation du département étaient disposées immédiatement au-dessous. Le tout était dominé par un trophée de gerbes formant éventail et une enseigne fort visible sur laquelle on pouvait lire : « Exposition collective du département des Deux-Sèvres, organisée avec les subventions du Conseil général et de la Société d'agriculture par M. Gustave Robert, professeur départemental ». Sur un plan incliné, à proximité des échantillons de roches numérotés et chronologiquement classés, étaient disposés, libres à la consultation, les cinq albums de photographies et quatre volumes de notices sur l'économie rurale des exploitations visitées (un par arrondissement)11.

 

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Plan-guide de l'exposition (imp. P. Mouillot, Paris / coll. BNF)

 

Les notices agricoles comprennent des renseignements généraux et des données très précises sur l'exploitation, la division des terres exploitées, l'agrologie, les assolements pratiqués, les cultures, les fumures, le personnel, les bâtiments, les animaux, l'outillage et le matériel agricole, les améliorations effectuées, les denrées et produits achetés et vendus par l'exploitation, les charges qui pèsent sur la propriété, la comptabilité, l'origine de l'exploitant et les dépenses annuelles de l'exploitation soit 16 pages pour chacune des fermes.

 

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Première page de la notice de la ferme de Puy-Louet dans le commune des Aubiers
Registre de l'arrondissement de Bressuire (coll. Cerdo/UPCP-Métive)

 

Traces et récompenses

Le 29 septembre 1889, à l'occasion de la distribution des récompenses, l'exposition collective du département des Deux-Sèvres recevait une médaille d'or, c'est à dire la « plus haute » récompense après les six grands prix du groupe VIII, classe 74 (spécimens d'exploitations rurales et d'usines agricoles) qui ont été donnés à des établissements d'État ou à des sociétés hors pair. D'autres jury ont également examiné les produits agricoles présentés par les différents exposants mais aucun de ces derniers n'a pu obtenir une récompense. Il semblerait, selon Gustave Robert, que le jury supérieur n'ait pas apprécié la prise en charge par la collectivité des frais et des efforts incombant à chacun des exposants12. Cependant, tous les inscrits à la classe 74 ont reçu le diplôme commémoratif attestant leur contribution à l'obtention de la médaille d'or ; exemplaire que j'ai retrouvé chez l'arrière petit-fils de Charles Groussard (commune de Saint-Martin-lès-Melle), accroché avantageusement au-dessus de la cheminée.

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Diplôme commémoratif conservé par le petit-fils de Charles Groussard
Mérillé, Saint-Martin-lès-Melle, 1992 (coll. Jean-Louis Neveu)

 

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Ainsi récompensé et fort de ses huit cents bocaux d'échantillons, de ses cinq albums de photographies et de ses quatre registres de notices sur l'économie rurale, ce travail « scientifique » ne pouvait déboucher que sur la création d'un musée agricole qui vit le jour au chef-lieu du département dans la salle de la Société d'agriculture13.

Jean-Louis Neveu14

 

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Médaille d'or de l'Exposition universelle de 1889
(coll. Musée monétaire cantonal, Lausanne, Suisse)

 

Dans l'évaluation de ses frais, Gustave Robert fait mention de tirages en double exemplaire. Sont-ils compris dans les 200 photographies présentées ? De toute évidence de nombreux clichés sont encore dans la nature. Que ceux qui sont susceptibles de posséder de tels documents ou qui les ont repérés ici ou là, acceptent de nous en informer ou de nous les confier le temps d'une reproduction ; leur original leur sera bien entendu restitué.
Pour toute communication, veuillez contacter Jean-Louis Neveu à l'adresse du blog (contact/présentation) ou Cerdo/UPCP-Métive, Maison des Cultures de Pays, 1 rue La Vau Saint-Jacques, BP 03 79201 Parthenay cedex, tel : 05 49 94 90 70.

 

Vue générale EU1889

Vue générale de l'exposition de 1889 (chromolithographie, coll. Musée Carnavalet)

 

 

1 Texte de Gustave Robert cité dans le procès verbal du Conseil général, séance d'août 1888 pp.466-467, Archives départementales des Deux-Sèvres (1N77)

2 Procès verbaux du Conseil général, séance du 12 avril 1888 pp.140-141, Archives départementales des Deux-Sèvres (1N76)

3 Statuts de la Société d'agriculture du département des Deux-Sèvres, revus et adoptés, le 20 février 1851.

4 SAGOT (D.), 1893 : M. Robert; Maître Jacques, journal populaire d'agriculture, pp.65-70

5 Gustave Robert était également rapporteur de la commission des visites de fermes au sein de la Société centrale d'Agriculture. Les visites des années précédentes lui ont probablement permis de parfaire sa sélection.

6 Le nombre des exposants avait été primitivement arrêté à 53. Pour des raisons diverses, il a évolué jusqu'à 73, auquel venait s'ajouter le nombre des exposants d'appareils, d'eau-de-vie, de vins blancs et rouges ; soit un total de 137.

7 Texte de Gustave Robert cité dans le procès verbal de la Société Centrale d'agriculture, séance du 10 octobre 1889, Maître Jacques, journal populaire d'agriculture, pp.287-300

8 Disleau (G.) , 1889 : L'exposition collective agricole des Deux-Sèvres à Paris ; Maître Jacques, journal populaire d'agriculture, pp.103-110 (pp.105-106)

9 Texte de Gustave Robert cité dans le procès verbal de la Société Centrale d'agriculture, séance du 10 octobre 1889, Maître Jacques, journal populaire d'agriculture, p. 294

10 Les produits ont été exposés de mai à novembre 1889.

11 Une exposition collective interdépartementale du Stud-Book mulassier s'est mise en place parallèlement à l'exposition collective agricole deux-sèvrienne. La commission qui l'organisait, regroupait les départements des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Charente-Maritime. Malheureusement, cette exposition n'a pas eu le succès escompté. Le vice-président de la Société centrale d'Agriculture, Delphin Sagot, citant son président M. Lhomme, nous livre ses observations : « Notre exposition collective du Stud-Book mulassier, contrariée au dernier moment par la vente de quelques animaux et par les accidents arrivés à d'autres, n'a pu être complète. Elle paraissait surtout insuffisante, en présence d'exhibitions magnifiques, notamment de la race percheronne, remarquable par le nombre et l'ensemble, et surtout de la race boulonnaise, qui, dit M. Lhomme, présentait les meilleurs types du cheval de trait. » Annexe du texte de Gustave Robert cité dans le procès verbal de la Société Centrale d'agriculture, séance du 10 octobre 1889, Maître Jacques, journal populaire d'agriculture, pp.287-300

12 Seul Gustave Robert, en tant qu'organisateur de la collectivité des Deux-Sèvres, a reçu une médaille d'argent (liste des collaborateurs, parution au journal officiel du 20 octobre 1889)

13 En 1888, le conservateur du musée était M. Brunot, serrurier à l'hôpital de Niort.

14 Voir aussi NEVEU (J.-L.), 1984 : Etat du cheptel de 8 exploitations deux-sèvriennes en 1889 ; Bestiaire Poitevin, Vouillé, Geste Paysanne, pp.127-140 et NEVEU (J.-L.), 1984 : Physionomie de deux fermes du Bocage bressuirais en 1889 ; La Boulite, avril, n°6, pp.31-41