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Procédé |
Le procédé Ferrotype fut mis au point par le français Adolphe Alexandre Martin (1824-1896) qui cherchait un procédé permettant d’améliorer le travail de gravure sur plaques pour les imprimeurs. En 1855 Hamilton Smith (1819-1903), qui est professeur de chimie au collège Kenyon de Gambier dans l’Ohio (Etats-Unis), reprend les travaux de Martin et reproduit la même expérience. Un de ses élèves - Peter Neff Jr - voit tout de suite le potentiel offert par ce moyen bon marché de reproduction d’images. Il propose à son professeur de se charger de l’industrialisation de ce procédé qu’il fait breveter en février 1856 sous la désignation de « Melainotype ». Par la suite un autre élève du College Kenyon - Victor Moreau Griswold - se lance à son tour dans la production de plaques de fer photosensibles. Il appellera son produit « Ferrotype ». Comme l’ambrotype, le ferrotype utilise une base photosensible au collodion. Celle-ci est étalée sur une plaque de fer de 0,15 mm d’épaisseur qui a été préalablement recouverte de vernis noir. L’image ainsi obtenue est un positif direct. |
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Identification |
Les Ferrotypes seront déclinés en différents formats et présentations. En Europe, on les retrouvera présentés sous un cadre en papier décoré. Aux Etats-Unis, ils seront montés dans des écrins similaires à ceux utilisés pour les Daguerréotypes ou les Ambrotypes. Avec l’apparition d’appareils photographiques à multiples objectifs, ils permettront également la production de photographies de petit format « Gem », vendues par lot de 12 et montées au format Carte de Visite. Comme les autres types d'images noir et blanc, les Ferrotypes peuvent être rehaussés de couleurs appliquées au pinceau par des artisans photographes.
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Datation |
A ses débuts le procédé récolte peu de succès en Europe. C'est sous le nom de mélanotype (melainotype) qu'il va connaître une ascencion aux Etats-Unis, particulièrement durant la guerre de Sécession (1861-1865). Bon marché, le procédé qui séduit le milieu rural aux Etats-Unis, va faire le bonheur des photographes ambulants et des studios jusqu'au seuil du XXe siècle. Les appareils destinés à la ferrotypie permettent en effet de donner sur place, sans laboratoire ni aucun abri des images complétement terminées. Simple, rapide, peu coûteux, le ferrotype franchit l'Atlantique et connaît finalement un énorme succès commercial. Il perdure jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale en Europe tout comme en France où on retrouve le procédé parmi les ambulants des nombreuses foires qui émaillent le pays. Le fabriquant parisien d'appareils photographiques Eugène Faller (maison fondée en 1878) propose dans ce sens un modèle qu'il nomme le "Forain".
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Conservation |