En 1871, Richard Leach Maddox propose d'enduire la plaque de verre d'une émulsion laiteuse composée de gélatine, de bromure de potassium et de nitrate d'argent, appelée dès lors " émulsion au gélatinobromure d'argent ". Ce procédé est universellement adopté, après 1878, lorsque Charles Bennett découvre qu'en chauffant l'émulsion, le temps de pose devient quasi instantané de l'ordre de la fraction de seconde. Il sera utilisé jusqu'en 1940.
Par ailleurs, le négatif au gélatinobromure d'argent s'emploie sec et peut se conserver des mois avant son utilisation. La fabrication industrielle des plaques photographiques, leur stockage et leur diffusion mondiale deviennent désormais possibles. La photographie s'ouvre alors au grand public.
Afin d'obtenir un négatif au gélatinobromure d'argent, une solution de gélatine contenant du bromure de potassium est mélangée à une solution de nitrate d'argent. L'ensemble est chauffé une première fois puis refroidit pour ensuite être découpé en lanières lavées à l'eau froide. Une seconde chauffe transforme la matière en émulsion coulée par la suite sur les plaques de verre de format standard emballées par boîte de douze.
Après la prise de vue, les plaques sont développées dans un révélateur. Suivent un fixage au thiosulfate de sodium et un lavage final.
La conservation de ces négatifs est généralement assez bonne. Les dégradations physiques les plus fréquentes sont les cassures ou fêlures du verre ainsi que le décollement de la couche de la gélatine. Quant aux dégradations chimiques, elles sont communes à tous les procédés gélatino-argentiques (oxydation de l'image, jaunissement, miroir d'argent).